samedi 3 avril 2010

WASHINGTON RESSERRE DAVANTAGE LES RÈGLES DE SÉCURITÉ

La Maison-Blanche a annoncé vendredi de nouvelles mesures pour renforcer la sécurité aérienne sur le territoire américain. D'ici un mois, les « profils » de tous les voyageurs à destination des États-Unis, y compris les Canadiens et les Américains, seront soumis à un contrôle plus strict.

« Ces nouvelles mesures utilisent des renseignements en temps réels, fondés sur des menaces précises, en même temps que de multiples filtres de sécurité, visibles ou non, afin de mieux réduire la menace terroriste », a expliqué la secrétaire à la Sécurité intérieure, Janet Napolitano, par communiqué.

Elle a aussi prévenu que les passagers pourraient constater une multiplication des procédures de contrôle.

Les mesures ne prendront pas en compte la nationalité ou le passeport, mais des caractéristiques rassemblées par les agences de renseignement, comme la description physique, des fragments de noms et les pays récemment visités.

« Il s'agira davantage de s'appuyer sur ce que les services de renseignement nous diront, sur ce que la menace nous apprendra, et non d'arrêter systématiquement tous les individus de telle nationalité ou tous ceux qui utilisent un passeport en particulier », a déclaré à Reuters, sous le sceau de l'anonymat, un haut responsable de l'administration Obama.

Ces nouvelles mesures viennent en effet remplacer celles adoptées dans la foulée de l'attentat raté du 25 décembre contre un vol à destination de Détroit.

Il avait alors été décidé que les ressortissants de quatorze pays, presque tous essentiellement musulmans, feraient l'objet de procédures de contrôle systématiques.

Le Conseil des relations islamo-américaines, basé à Washington, a salué ces nouvelles mesures.

Cette affaire, qui impliquait un Nigérian formé par Al-Qaïda au Yémen, avait mis en lumière d'importantes failles dans le système de contrôle aérien. En effet, les agences de sécurité avaient toutes les informations nécessaires pour prévenir l'attentat, mais elles ne s'en sont pas servies, avait critiqué le président Barack Obama.
Radio-Canada.ca